Les banques centrales changent de cap. La Fed, la BCE et la BoE sont toutes devenues plus accommodantes à l'approche de la fin de l'année 2025, et des baisses de taux sont désormais largement attendues. L'inflation refroidit lentement mais sûrement, et les rendements des obligations diminuent. Sur le papier, cela devrait être une situation idéale pour les actions à durée courte : les secteurs financiers, de l'énergie et défensifs qui reposent sur des flux de trésorerie à court terme plutôt que sur des histoires de croissance à long terme.
Pourquoi novembre bénéficie-t-il toujours d’une telle réputation ? Est-ce réellement un avantage de marché, ou simplement un “effet placebo calendaire” auquel les traders s’accrochent lorsque les fondamentaux se taisent ?
Le décor est planté : l’inflation se rapproche enfin des objectifs des banques centrales (le PCE de base américain était d’environ 2,1 % en avril), et les grandes banques centrales évoquent désormais des baisses de taux. La Fed a maintenu ses taux en juin 2025 mais a tout de même prévu deux réductions d’un quart de point cette année.
La semaine a été marquée par l’incertitude politique et des données économiques mitigées à travers le monde. Aux États-Unis, la fermeture partielle du gouvernement s’est prolongée pour une troisième semaine, retardant la publication de nombreux indicateurs économiques. Les législateurs ont évoqué une possible résolution, mais aucun accord n’a été trouvé avant le week-end. Cette fermeture a également ajouté de la volatilité aux attentes concernant la politique de la Fed. Les marchés anticipent toujours une baisse de 25 points de base lors de la réunion du 29–30 octobre, mais les responsables disposent de peu de nouvelles données pour orienter leurs décisions. L’indice des prix à la consommation (CPI) de septembre, publié le 24 octobre, a augmenté de 0,3 % sur un mois et de 3,0 % sur un an, légèrement au-dessus des prévisions.