Accueil > Général > Gestion des risques et dilemme du trader : répondre aux questions centrales de la préservation du capital

Gestion des risques et dilemme du trader : répondre aux questions centrales de la préservation du capital

Aug 20, 2025 6:49 AM

Toutes les communautés de trading, du plus petit compte de détail au plus grand desk institutionnel, se heurtent à une rareté universelle : un capital limité face à une incertitude de marché infinie. Parce que les fonds sont restreints alors que les mouvements de prix sont illimités, chaque trader doit se confronter à trois grandes questions qui reflètent le cadre classique de l’économie : « Quoi, Comment et Pour qui ». 

  1. Quels risques accepter ?
  1. Comment contrôler ces risques ?
  1. Pour qui sécuriser les gains ?


Une réponse systématique à chacune de ces questions constitue le socle de la gestion des risques professionnelle et transforme l’activité spéculative en un effort économique discipliné.

1. Quels risques accepter ? 

(Le problème de l’allocation) 

Tout comme une économie doit décider quels biens produire, un trader doit décider quelles expositions accepter. Les marchés proposent devises, matières premières, actions, indices et cryptomonnaies — chacun ayant son propre profil de volatilité. Une pratique prudente exige une participation sélective plutôt qu’une implication universelle. Accepter toutes les opportunités attrayantes dilue inévitablement le capital ; se concentrer sur les situations bien étudiées et statistiquement favorables le préserve.

2. Comment contrôler ces risques ? 

(Le problème technique) 

Une fois les expositions acceptables identifiées, la question du contrôle technique se pose. Plusieurs outils complémentaires permettent de répondre à ce « comment » : 

a. Dimensionnement des positions — Les mathématiques de l’exposition 

Les participants attentifs au risque n’engagent généralement pas plus de un à deux pour cent du capital du compte sur une seule idée. Des distances de stop loss plus larges imposent des tailles de transaction plus petites, tandis que des stops plus serrés permettent une mise un peu plus élevée — toujours dans des limites prédéfinies. En pratique, la taille des positions fonctionne comme la technique de production de l’« usine » de trading : elle canalise une matière première limitée (le capital) vers un rendement optimal (opportunité ajustée au risque). 

b. Ordres stop loss et take profit — Définir les limites 

Les ordres stop loss clôturent une position lorsque les pertes atteignent un seuil prédéfini, empêchant une perte gérable de se transformer en menace existentielle. Les ordres take profit, à l’inverse, verrouillent les gains à des niveaux prédéterminés, protégeant le trader d’une surexposition due à la cupidité. Ensemble, ces deux mécanismes imposent une discipline rationnelle à un processus autrement dominé par les émotions. 

c. Diversification — Répartir la charge de travail 

Placer toutes ses ressources dans un seul marché revient à une économie qui ne produit que du blé. Une allocation modérée sur des instruments non liés amortit le portefeuille lorsqu’un secteur fléchit. Le principe n’est ni la complexité pour la complexité, ni la diversité aveugle ; c’est une répartition fonctionnelle, où des actifs faiblement ou négativement corrélés réduisent la volatilité globale. 

d. Contrôle de l’effet de levier — Puissance contre fragilité 

Les fonds empruntés amplifient à la fois le rendement et la ruine. Les opérateurs professionnels considèrent l’effet de levier comme un outil de soutien, et non comme une stratégie de croissance en soi. Des ratios de levier conservateurs sont choisis afin que les fluctuations de prix ordinaires ne déclenchent pas d’appels de marge, laissant aux stratégies le temps nécessaire pour se développer. 

e. Ratios risque/rendement — Assurance qualité 

Une usine élimine les matières premières de mauvaise qualité ; de même, un trader élimine les opportunités qui ne peuvent pas offrir au moins deux fois plus de gains potentiels que de pertes anticipées. Un ratio de 1:2 ou 1:3 signifie que même si moins de la moitié des transactions réussissent, l’entreprise peut encore accroître sa base de capital. 

f. Couverture — Assurance contre les chocs défavorables 

Des positions compensatoires — telles que l’achat d’options de vente pour couvrir une position longue en actions ou l’association de paires de devises corrélées positivement et négativement — fonctionnent comme une police d’assurance. Elles n’éliminent pas les coûts liés au risque, mais elles plafonnent les pertes catastrophiques tout en permettant de profiter des tendances favorables. 

3. Pour qui sécuriser les gains ? 

(Le problème de la distribution) 

Les bénéficiaires finaux d’une bonne gestion des risques sont les parties prenantes de l’entreprise de trading : le trader individuel, les clients d’une société de gestion d’actifs, ou les actionnaires d’un desk propriétaire. Sans distribution disciplinée — se rémunérer de manière responsable, réinvestir prudemment, respecter les exigences de marge — le processus d’accumulation s’effondre.

Obstacles psychologiques : les biais humains comme rareté cachée 

Les plans de gestion du risque s’effondrent souvent sous la pression des biais cognitifs et émotionnels : 

  • Overtrading découle de l’envie de récupérer rapidement des pertes récentes.
  • Le trading de revanche provient de la colère plutôt que de la logique.
  • L’aversion au stop loss repose sur l’espoir et la peur, non sur l’espérance statistique.


Atténuer ces tendances nécessite l’application constante de règles écrites, de journaux de trading et parfois d’exécutions automatisées qui surpassent les défaillances momentanées de jugement.

Technologies modernes : démocratiser les contrôles professionnels 

Les plateformes contemporaines intègrent désormais des calculateurs de taille de position, des indicateurs de volatilité et des algorithmes de routage des ordres autrefois réservés aux desks institutionnels. Les participants particuliers peuvent donc appliquer la même discipline quantitative que les grands acteurs. La technologie reste toutefois un outil — et non un substitut — à la clarté stratégique et à la résilience psychologique.

Conclusion : gérer la rareté, soutenir la croissance 

Sur les marchés financiers, le risque ne peut pas être éradiqué ; il ne peut qu’être alloué, contrôlé et distribué. Maîtriser chacune des trois questions fondamentales — quels risques prendre, comment les gouverner, et à qui doivent servir les gains — transforme le trading d’un passe-temps spéculatif en une entreprise durable. 

EC Markets incarne cette philosophie en offrant à ses clients un accès aux marchés mondiaux, des garanties réglementaires et une formation continue. Dans un tel environnement, les traders peuvent consacrer leur énergie à affiner leurs méthodes, confiants que les piliers structurels d’une bonne gestion du risque les soutiennent. 

Le succès, par conséquent, n’est pas l’art d’éviter chaque tempête, mais de naviguer avec cartes, lest et canots de sauvetage — en affrontant la rareté avec intelligence plutôt qu’avec bravade. 

Le présent article est fourni à titre éducatif uniquement et ne doit pas être interprété comme un conseil en investissement. Le trading d’instruments financiers comporte un niveau de risque élevé et peut ne pas convenir à tous les investisseurs. EC Markets ne garantit aucun rendement ni aucun résultat.